Introduction

Dans la période appelée l'âge d'or de l'Islam (VIIIe au XIIIe siècle), les scientifiques et érudits du Moyen-Orient traduisent les traités techniques, les textes scientifiques et philosophiques des Grecs anciens (Archimède, Aristote, Ctésibios, Philon de Byzance, Héron d'Alexandrie...). Ils acquièrent et développent de solides connaissances et créent des automates très perfectionnés (fontaines, horloges, distributeurs de boissons, automates de divertissement), qui peuvent fonctionner en autonomie sur de longues périodes, principalement grâce à des systèmes techniques impliquant la pression de l'eau.

Eginhard, chroniqueur royal de Charlemagne, décrit une horloge offerte à Charlemagne en 807 par les ambassadeurs d‘Haroun-al-Raschid : « Une machine qui, actionnée par la force motrice de l'eau, marque les heures par un nombre approprié de petites boules de bronze qui retombent sur un timbre d'airain ; à midi, 12 cavaliers sortent par 12 fenêtres qui se referment ensuite derrière eux » (Annales regum Francorum).

Au XIIe siècle, le scientifique al-Jazari, perfectionne encore les techniques utilisées ( par exemple une pompe transforme le mouvement circulaire d'une roue à eau en va-et-vient d'un piston) et compile des descriptions et schémas de ces dispositifs techniques.

Le Moyen-Age occidental ne connaît pas une fabrication soutenue d'automates ; la limite peut être ténue entre l'art des merveilles et la sorcellerie. Les automates sont principalement des figures animées apparaissant dans les Romans de la Table ronde ( gardes, jeu d'échec) ou le Minnesang. A partir du XIVe siècle ils se développeront toutefois sous la forme de Jacquemarts, automates qui ornent les horloges mécaniques.