Horloges et Jacquemarts

Contexte historique

La cloche est avant tout un instrument de communication de masse à distance.Au Moyen-Age, un veilleur sonnait une cloche pour rythmer les journées. Le XIIIe siècle voit apparaître les premières horloges mécaniques. Elles permettront, en sonnant les heures quotidiennes, une division laïque du temps et le rythme des journées de travail, et reflètent l'évolution de la société et du rapport au temps.

C'est à cette époque de transition, à la fin du Moyen-Age, qu’apparaissent les jacquemarts, des automates qui animent les horloges des édifices religieux. Les premiers jacquemarts apparaissent en Italie (Orvietto, 1351). Ce sont des personnages ou des animaux en bois ou métal, avec des programmes fixes, qui fonctionnent grâce à des poids ou engrenages. Ils frappent les heures sur la cloche des horloges, ou donnent l'impression de frapper : souvent le marteau s'arrête avant de toucher la cloche, et c'est un marteau situé à l'intérieur qui frappe le flanc de la cloche (pour limiter l'usure des surfaces).

Les jacquemarts vont petit à petit se perfectionner (sonneries automatiques, fonctions astronomiques, carillons).

Les automates vont parce biais connaître la popularité.

Coq automate des trois rois, cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, 1354

Il s'agit du plus ancien jacquemart conservé.

Photographie de Ji-Elle, Wikimedia Commons

DescriptionInformations[1]

Palais Rohan (Strasbourg). Musée des Arts décoratifs, salle d'horlogerie (n° 14). Coq automate (vers 1350), élément de la première et de la seconde horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg. Bois et fer forgé polychrome. Le plus ancien automate conservé en Occident.

Jacquemart de l'église Notre-Dame de Dijon, 1383

Cet automate ne comportait à l'origine qu'un personnage.

Photographie de Christophe Finot, Wikimedia Commons

DescriptionInformations[2]

Eglise Notre-Dame, vue de profil, Dijon, Bourgogne, FRANCE