Au fil de ses aventures, Perceval se trouve confronté à un échiquier magique.

«Devant une fenêtre, il vit un échiquier d'argent poli ; des échecs y étaient rangés, les uns noirs, les autres d'ivoire blanc, en bel ordre et prêts pour le jeu. Perceval les regarda longuement, prit un des pions d'ivoire, le mania, l'admira, puis, en le reposant, machinalement il le poussa en avant. Mais ô surprise, voici qu'un des pions noirs, de lui-même se déplaça aussi. Stupéfait, Perceval se demande s'il a bien vu. Il avance un autre pion d'ivoire : aussitôt un autre pion noir s'avance. Alors, acceptant cette étrange partie, Perceval s'assit et se mit à jouer. À chacun de ses coups, les pièces adverses ripostaient de telle façon que trois fois de suite elles le matèrent.

Robert de Boron, Perceval, vers 1210, traduit par Sophie-Charlotte Tixier Robert de Boron, Perceval, vers 1210, traduit par Sophie-Charlotte Tixier

Manuscrit : «Conte du Graal (seconde continuation)» Auteur : Wauchier de Denain (11..-12..) 1330?

Photo (C) BnF, Dist. RMN-Grand Palais / image BnF

Permalien

Une exposition en ligne de la BNF présente les jeux médiévaux, avec un gros plan sur le jeu d'échec.