Introduction

Au XVII siècle, les automates sont déjà d'une grande qualité technique et artistique. Ils synthétisent toutes les connaissances des domaines de la science expérimentale, de la technologie ou de la philosophie. Au XVIIIe siècle, le mouvement des Lumières en France entraîne des progrès décisifs dans trois domaines liés : les instruments de mesure du temps, les automates ludiques ou objets scientifiques de démonstration et les automates industriels. Ce sera l'âge d'or des automates.

Le canard de Vaucanson (1738), qui imite la vie animale, est le premier à faire le lien entre l'automate amusant et l'automate utile. Vers 1850, la vogue des automates est mondiale. Les automates prenant la forme de « têtes parlantes » se multiplient : ce sont des machines intégrées dans le corps du système qui sont à l'origine de sa voix. Les horlogers réputés du XVIIIe siècle construisent également des automates androïdes, reproduisant certaines fonctions humaines, comme par exemple écrire ou jouer de la musique.

Tout au long du XVIIIe siècle, les recherches et expérimentations de métiers à tisser automatiques programmables concourront à la conception en 1801 de celui de Joseph-Marie Jacquard, élément déterminant dans l'histoire de l'informatique. Le XIXe s. voit se développer les machines automatisées dans les milieux industriels et agricoles.