La robotique aux cycles 3 et 4

Basile Bouchon, tisserand lyonnais, invente en 1725 une machine programmable. Son mécanisme utilise un ruban de papier perforé qui contrôle le passage des aiguilles dans le tissu.

Reproduction du métier à tisser de Basile Bouchon

Photographie de Dogcow, Musée des arts et métiers, Paris 2010.

Wikimedia Commons

En 1728, Jean-Baptiste Falcon, assistant de Basile Bouchon, améliore l'invention de ce dernier. Il remplace le ruban par une série de cartes perforées reliées entre elles, et multiplie le nombre d'aiguilles.

Jacques de Vaucanson reprend en 1745 l'idée de Falcon : il remplace ruban et cartes perforées par un cylindre métallique percé de trous.

Reproduction du métier à tisser de Vaucanson

Photographie de Rama, Musée des arts et métiers, Paris 2008.

Wikimedia Commons

Ce métier à tisser combine les caractéristiques de ceux élaborés précédemment : les aiguilles de Bouchon, les cartes de Falcon et le cylindre de Vaucanson (remplacé par un parallélépipède).

Dans ce nouveau métier à tisser, la machine est distincte du programme utilisé. Ce programme est inscrit sur les cartons perforés, et permet de sélectionner les fils de chaîne des métiers à tisser.

C'est le début des machines industrielles.

Des milliers d'exemplaires seront conçus et utilisés dans toute l'Europe.

L'invention sera très mal perçue par les ouvriers lyonnais, qui y verront une source de chômage : un seul ouvrier peut désormais réaliser un tissu orné de motifs élaborés. Elle donnera par contre naissance à un nouveau métier qualifié, celui de liseur. Ce professionnel est capable de réaliser les cartons perforés à partir du dessin fourni par le fabricant (dénomination de celui qui donne le travail à exécuter), et les transmet ensuite au tisseur.

Musée des arts et métiers, Paris : Métier original de Jacquard