Mythologie mésopotamienne et créatures animées
La création de l'homme pour travailler à la place des dieux
Le poème d'AtraHasis le Supersage, composé au XVIIIe s. ou XVIIe s. av. J.-C., retranscrit sur des tablettes cunéiformes la création de l'homme.
Les dieux vivaient alors entre eux et se répartissaient en deux catégories de dieux. Les « grands » dieux, Anunnaku, une élite oisive, avaient pour serviteurs les «petits» dieux, les Igigu, qui travaillaient et cultivaient la terre pour les nourrir.
« Lorsque les dieux faisaient l'homme,
Ils étaient de corvée et besognaient :
Considérable était leur besogne,
Leur corvée lourde, infini leur labeur.
Car les grands Anunnaku, aux Igigu,
Imposaient une corvée septuble ! »
Les Igigu s'estiment exploités et finissent par se révolter. L'Anunnku Enki, le dieu intelligent et rusé, trouve alors une solution : concevoir l'Homme pour assurer les tâches à la place des Iggu. Un dieu est immolé : sa chair et son sang sont mélangés à de l'argile. Les Iggu peuvent dès lors adopter une existence oisive. L'Homme est conçu inférieur aux dieux et mortel, afin qu'il ne puisse se révolter.
Enki est souvent aussi appelé Nudimmud, « celui dont l'affaire est de fabriquer et de produire ».
Première tablette du Poème du Supersage en écriture cunéiforme, British Museum.
Image dans le domaine public
Ressources associées
La mythologie mésopotamienne et les récits du déluge
ENS Ulm, séminaire de mythologie de Mme Leclercq-Neveu
Exposé - Pierre Cuvelier - mars 2006
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